La loi anti-tabac : c'était ma dernière volute...

Depuis le 1er janvier 2008, la cigarette n'a plus droit de comptoir. Dans les bars, boîtes et discothèques, plus de fumée. Les accros de la nicotine s'agglutinent sur le trottoir pour en griller une. Psst...un peu de nostalgie et rapide retour sur ce que vous pensiez avant que la loi ne passe.... Charlotte, 24 ans, étudiante « Je vais limiter mes sorties. On fera des soirées entre nous, en appartements. Cela risque de changer nos façons de s’amuser. Côté consommation, ça va avoir aussi une influence. J’ai une amie qui habite Londres, où fumer est interdit dans les bars et dès qu’elle rentre en France, elle allume clopes sur clopes. Mais quand elle compare, elle trouve que pour la santé et le confort, l’interdiction a de bons côtés. » Vincent, 26 ans, designer « Je choisirais mes coins où sortir : fumeurs ou non. C’est sûr que cela va compliquer certaines soirées ! Il faudrait faire un guide…Mais en général, je pense qu’interdire n’est pas la solution. On ne laisse pas à chacun son libre-arbitre. C’est à moi de décider quand j’arrête » Daphné, 24 ans, architecte « Un bar sans tabac, c’est quand même plus agréable. On ne ramène pas chez soi une sale odeur qui imprègne les cheveux et les vêtements. Cette loi ne me dérange donc pas du tout. Et pourtant je suis une grosse fumeuse. Si on a envie d’en fumer une, on sort, cela prend cinq minutes. Et puis, qui sait, cela va peut-être me motiver à enfin arrêter » Thomas, 23 ans, étudiant aux Beaux-Arts. « Dans les restaurants, c’est une bonne chose. Par contre, pour les bars et les boîtes, je trouve que c’est dommage. J’avais l’habitude de fumer ma cigarette avec un café : forcément ce petit geste va me manquer. J'irai en terrasse. Mais pas dans les fumoirs : ils n’ont rien d’accueillants ! » Lia, 24 ans, artiste « Je trouve qu’on vit dans un véritable état oppressif. Les Français ont toujours critiqué les Etats-Unis, mais depuis quelques temps, on n'arrête pas d'imiter leurs mauvais côtés. Pourquoi ne pas prendre plutôt le modèle espagnol ? Là-bas, on a le choix entre cafés fumeurs et non fumeurs. On est libre de fréquenter le troquet que l’on veut sans déranger qui que ce soit ! » Antoine, 25 ans, architecte « Peut-être que je serais moins tenté de demander une cigarette à mes amis. Ce qui m’ennuie le plus c’est la censure. Le côté prohibitif. On déresponsabilise les individus en imposant ce qu’ils doivent faire ou pas. L’interdiction risque aussi de tuer les espaces de convivialité. Emprunter le briquet de quelqu’un était souvent une façon d’engager la conversation. »